La grosse qui rêvait d’amour de Nadia Tranchemontagne – Une ode à l’acceptation de soi
Montréal, le 28 janvier 2025 • Rares sont les auteur·rice·s qui abordent la diversité corporelle et la grossophobie dans une fiction et non un essai. Dans ce premier roman, Nadia Tranchemontagne, militante suivie sur les réseaux sociaux, a osé. À travers son personnage, elle raconte avec intelligence et sensibilité le parcours d’une jeune femme en recherche d’acceptation. Des autres, mais surtout d’elle-même.
Samuelle a longtemps cru qu’elle n’avait pas droit à l’amour à cause de son corps, et que pour se faire aimer, elle devait le transformer. Une idée implantée très tôt dans son esprit par une mère obsédée par les calories qu’elle ingérait et son poids sur la balance. Jeune adulte, Samuelle cherche par tous les moyens à s’émanciper des carcans qu’on lui a imposés jusqu’alors. À travers ses amitiés, la sexualité, ses études et son travail, elle apprend à redéfinir sa valeur au-delà de son enveloppe charnelle pour mieux reprendre le contrôle de sa vie.
Dans ce récit vibrant aux enjeux actuels, l’autrice illustre ce que vivent plusieurs personnes grosses : exister à travers l’opinion et la perception d’autrui, en portant la honte du regard constant des autres sur soi. Elle aborde ce que vivent les personnes stigmatisées dans une société de l’image qui les méprise, les ravages des diètes imposées depuis l’enfance et les violences que l’on peut infliger à son propre corps. Tout ça, en normalisant les émotions, la pression et les difficultés rencontrées. Chaque chapitre raconte un moment de vie, accompagné d’une réflexion de Samuelle sur ce qu’elle a appris et vécu. On ne peut que s’attacher à cette jeune femme parfaitement imparfaite, vulnérable et forte tout à la fois, dont le cheminement éclaire autant qu’il émeut.
La grosse qui rêvait d’amour
Nadia Tranchemontagne
QA FICTION • 978-2-7644-5425-1 • 248 PAGES
Nadia Tranchemontagne
Créatrice de contenu à ses heures sur les réseaux sociaux (@latranchemontagne sur Instagram), Nadia Tranchemontagne utilise ses espaces numériques aussi bien comme une plateforme pour militer contre la grossophobie que comme un terrain de jeu humoristique et sans prétention. La découverte du concept de « neutralité corporelle » à l’âge adulte a révolutionné sa manière de concevoir sa relation avec son physique. Elle cherche aujourd’hui à partager un message tout simple et bien personnel : celui que tout corps est valide, mérite le respect et a le droit d’exister, peu importe ce qu’en dit Pierre, Jean, Jacques sur Facebook. La grosse qui rêvait d’amour est son premier livre.