Saguenay, le vendredi 22 novembre 2024 – Plus de 500 métallos sont réuni.e.s depuis mercredi et jusqu’à ce midi au Centre des congrès de Saguenay à l’occasion de la 60e assemblée annuelle du Syndicat des Métallos, sur le thème « Être métallos, ça change le monde ».
Le directeur québécois des Métallos, Dominic Lemieux, rencontre les représentants des médias ce matin à 8 h 30, à côté de la scène, tout juste avant l’ouverture de la dernière journée de l’événement.
Depuis mercredi, les délégué.e.s ont souligné l’engagement de leur syndicat dans la société québécoise au cours des dernières décennies. Aujourd’hui, le professeur Marc-Urbain Proulx prononcera une conférence sur le rôle que les syndicats peuvent jouer devant les grands enjeux des régions.
« Nous sommes un syndicat très présent dans les régions du Québec. C’est important pour nous que les décideurs réfléchissent à l’avenir des emplois en région. On s’inquiète pour l’avenir de l’industrie forestière et des communautés qui en vivent. Il faut commencer dès maintenant un virage vers un modèle plus durable d’exploitation de la forêt, où on maximise les retombées économiques en mettant davantage l’accent sur la transformation. Pour y arriver, l’impulsion doit venir de Québec, parce que les compagnies se contentent de faire comme elles ont toujours fait, jusqu’à ce qu’il n’y ait plus assez de bois. Mais il faut penser à long terme, pour l’avenir de nos emplois et de nos communautés », plaide le directeur québécois des Métallos, Dominic Lemieux.
Santé et sécurité : les règlements se font attendre
Le directeur des Métallos a dénoncé le retard du gouvernement à adopter le nouveau règlement sur les mécanismes de prévention en santé et sécurité, qui était attendu pour octobre dernier. « On a entendu entre les branches que de gros ministères qui emploient beaucoup de personnes mettent les bâtons dans les roues parce qu’ils craignent que la prévention soit trop contraignante. C’est inadmissible. Il faut cesser de voir la prévention comme un fardeau et y voir plutôt un investissement dans la santé des travailleur.euse.s ! Les tergiversations sur le règlement risquent de retarder l’implantation des mécanismes de prévention dans une majorité de milieux de travail », souligne Dominic Lemieux.
Précisons que le règlement en question, qui doit accompagner la réforme de la santé et sécurité du travail adoptée en 2021, vient préciser les mécanismes de prévention dans les différents milieux de travail, auxquels participent les travailleur.euse.s. Depuis 1979, ces mécanismes ne s’appliquaient qu’à une petite minorité de milieux de travail, dans l’industrie lourde, en raison du manque de volonté politique pour les implanter ailleurs comme il avait été initialement prévu.
« L’histoire sombre de 1979 et des années 1980 tend à se répéter. C’est honteux. Québec doit faire confiance à une démarche qui implique les travailleur.euse et aller de l’avant rapidement avec l’implantation réelle des mécanismes de prévention dans l’ensemble des milieux de travail. On a vu dans les mines et l’industrie lourde les bilans s’améliorer en santé et sécurité depuis que les travailleur.euse.s sont impliqués pour vrai dans la prévention », tonne Dominic Lemieux. |