En cette Journée internationale des droits humains, Ensemble pour la reconnaissance du droit à l’alimentation au Québec.
En ce 10 décembre, la Journée internationale des droits humains nous invite à réfléchir sur l’importance de garantir à toutes et tous des conditions de vie dignes et justes. Alors que notre monde est confronté à des crises profondes — économiques, sociales et environnementales —, il devient impératif de considérer les droits humains comme un ensemble indissociable et interdépendant.
L’enjeu actuel de l’insécurité alimentaire croissante nous amène à nous pencher sur un droit plus spécifique, le droit à l’alimentation.
Ce droit, bien qu’essentiel, ne peut être pleinement garanti sans la reconnaissance et la protection d’autres droits fondamentaux. L’accès à une nourriture suffisante et saine repose sur un logement stable pour préparer et conserver les aliments, sur un revenu décent pour en assurer l’achat, sur un environnement sain pour maintenir la production agricole, et sur des soins de santé accessibles pour en préserver les bienfaits. Ces droits se soutiennent mutuellement : lorsque l’un vacille, tous sont fragilisés.
En cette journée de réflexion et de mobilisation, nous devons regarder notre société en face et admettre que ces droits, pourtant reconnus universellement, ne sont pas une réalité pour une grande partie de la population. Les inégalités économiques et les injustices environnementales creusent des fossés qui menacent le bien-être individuel et collectif. Trop de personnes vivent dans l’insécurité alimentaire, non par manque de ressources, mais en raison de systèmes sociaux et économiques qui les laissent pour compte.
Garantir le droit à l’alimentation ne se limite pas à offrir de la nourriture ; cela implique de transformer nos politiques publiques pour répondre aux besoins fondamentaux de toutes et tous. Cela signifie investir dans des logements abordables et adaptés, assurer l’accès à une éducation gratuite et de qualité, rehausser les revenus, protéger les écosystèmes et soutenir des systèmes alimentaires durables au bénéfice de nos territoires et des personnes qui y habitent.
Les droits humains ne sont pas des concepts abstraits : ils sont la base sur laquelle nous pouvons bâtir un avenir plus juste. Les respecter et les promouvoir, c’est poser les fondations d’une société où toute personne peut vivre dans la dignité, sans avoir à choisir entre se nourrir, se loger, s’instruire ou se soigner.
En cette Journée internationale des droits humains, rappelons-nous que chaque droit compte, mais que c’est leur interdépendance qui les rend si puissants. Ensemble, agissons pour faire de ces droits une réalité pour toutes et tous, ici et ailleurs.