Saint-Félix-de-Valois, le 3 décembre 2024 – La Municipalité de Saint-Félix-de-Valois a adopté la Charte contre l’intimidation des femmes en politique du Réseau des femmes élues de Lanaudière lors de la séance du conseil municipal tenue le 12 novembre dernier.
« Le contexte politique s’est dégradé au cours des dernières années et nous devons avoir les outils afin de protéger nos élus et particulièrement les femmes, mentionne Audrey Boisjoly, mairesse de Saint-Félix-de-Valois. L’intimidation, le harcèlement et le dénigrement ont mené à la démission de près de 800 élus depuis les dernières élections et nous devons agir pour que ça change. »
Présence des femmes en politique
Ce contexte où 74 % des élus ont déjà été victimes de harcèlement et d’intimidation selon un sondage de l’Union des municipalités du Québec (UMQ) décourage l’engagement des femmes en politique dans l’atteinte de la parité. Pour beaucoup de femmes occupant des postes de pouvoir, les attaques sont quotidiennes, nombreuses et souvent virulentes. « Les recherches montrent que, en fait, ce sont surtout les femmes politiques qui sont visées », explique la professeure Mireille Lalancette, faisant référence à des études réalisées aux États-Unis. Selon cette spécialiste en communication, le harcèlement des politiciennes est différent de celui que subissent leurs collègues masculins. « Les attaques envers les femmes politiques vont être beaucoup plus misogynes. Elles vont attaquer notamment le corps, la beauté, l’intégrité et la légitimité des femmes politiques. Elles vont aussi faire l’objet de menaces à l’intégrité de la personne. » Même les enfants sont attaqués!
Une mobilisation régionale
Ce projet du Réseau des femmes élues de Lanaudière a impliqué 17 mairesses et conseillères municipales provenant des 6 Municipalités régionales de comté (MRC) lanaudoises dans sa cocréation. Cette charte permet d’identifier clairement nos valeurs. Ainsi elle peut mener à un code de conduite plus explicite garantissant sa mise en œuvre.
Le projet s’inscrit également dans la même logique que le règlement encadrant le fonctionnement des séances afin de s’assurer d’avoir des critères de ce qui est accepté ou non en séance publique. L’objectif est le respect d’un accord moral de bienveillance afin de garantir à toutes et à tous les élu.es un environnement de travail sain et sécuritaire. La charte est également complétée par la Politique de prévention et de prise en charge des situations de harcèlement psychologique ou sexuel et de violence au travail qui vient d’être amendé lors de la séance du 15 octobre 2024.