Deux ans jour pour jour après la mise en place du Programme d’accès aérien aux régions (PAAR) ni le gouvernement de la CAQ ni la population des régions n’ont de quoi célébrer, estime Joël Arseneau, député des Îles-de-la-Madeleine et porte-parole du Parti Québécois en matière de Transports. « Après tout ce temps, la desserte aérienne régionale n’a pas connu l’essor promis par le gouvernement. Au contraire, le niveau de service et les fréquences ont stagné, voire diminué, que ce soit en Abitibi-Témiscamingue, en Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine ou sur la Côte-Nord, » observe-t-il. Les nombreuses pistes d’améliorations concrètes au PAAR sont pourtant connues. « Après avoir tant procrastiné, il est plus que temps pour le gouvernement de passer à l’action », s’impatiente Joël Arseneau.
EN BREF
- Joël Arseneau rappelle l’échec du Programme d’accès aérien aux régions et réclame qu’on passe à l’action ;
- L’élu rappelle que la ministre des Transports dispose d’une panoplie de propositions d’améliorations ;
- Le député affirme que des projets intéressants sont dans l’air, mais que la CAQ est aux abonnés absents.
Comme nous l’anticipions, l’offre de billets à 500 $ n’a pas entraîné l’effet structurant promis par la CAQ sur les dessertes aériennes régionales. Cela découle des failles du programme, du fait qu’il ne vise qu’à stimuler la demande sans soutenir le développement de l’offre de service, et qu’il n’a atteint qu’un maigre 40 % de son objectif.
Le député des Îles-de-la-Madeleine rappelle qu’il a maintes fois proposé des améliorations aux modalités du PAAR à la ministre des Transports et de la Mobilité durable, Geneviève Guilbault. « Il faut rendre admissibles les OBNL et les PME au programme, garantir l’admissibilité des groupes de jeunes, offrir la réduction tarifaire dès l’achat du billet pour les deux volets du PAAR et permettre les vols interrégionaux sans passer par Québec ou Montréal », rappelle Joël Arseneau.
Ce dernier a également proposé la mise sur pied d’un volet « Innovation » au PAAR pour soutenir l’amélioration de l’offre de services. « J’entends parler de projets de développement tant des transporteurs actuels que de nouveaux joueurs, mais le gouvernement s’obstine à leur faire la sourde oreille », déplore-t-il. « Le dernier budget prévoit 9 millions $ par année pour soutenir les dessertes aériennes, qu’est-ce qu’on attend pour agir ? »
Le député des Îles-de-la-Madeleine rappelle qu’après plus d’un an d’existence, le Comité permanent formé par la ministre n’a jamais fourni la moindre recommandation. « On comprend que le gouvernement cherchait à gagner du temps, mais ce temps perdu depuis février 2023, ce sont les régions qui en paient le prix », conclut M. Arseneau.