Les demandes d’aide alimentaire explosent au sein du réseau scolaire et de plus en plus d’enfants débutent leur journée le ventre vide.
En 2022-2023, plus de 500 clubs à travers le Québec ont offert des déjeuners à près de 80 000 enfants, soit deux fois plus qu’il y a 5 ans. Ce nombre d’enfants desservis par le Club des petits déjeuners est fulgurant, pourtant ils ne représentent même pas la moitié des enfants dans le besoin — qui fréquente une école dont l’indice de milieu socio-économique (IMSE) est de 8, 9 ou 10. Au Québec, ce sont près de 180 000 de ces enfants dans le besoin qui ne bénéficient pas d’un service alimentaire gratuit à l’école.
Dans Lanaudière
- Plus de 14 500 enfants n’ont toujours pas accès à un petit déjeuner équilibré à l’école. Le manque à gagner pour servir tous les enfants des écoles dont l’IMSE est de 8, 9 ou 10 est de 65 %.
Un enfant qui a faim n’est pas en mesure de se concentrer pleinement à son apprentissage, donc est plus à risque d’échecs et de décrochage scolaire. Offrir un déjeuner à un enfant, c’est lui donner l’envie d’apprendre et de se dépasser, à long terme.
Yann Laurin, coordonnateur régional du Club des petits déjeuners des Laurentides, est disponible pour des entrevues. Souhaitez-vous lui parler ?
« Un enfant bien nourri est un enfant prêt à apprendre, à s’engager et à réussir. Il est inacceptable que le Canada, en tant que membre du G7, ne dispose pas encore d’un programme d’alimentation scolaire universel. Il est grand temps de transcender les barrières des indices de défavorisation et de mettre en place une approche concertée, intégrant tous les acteurs et paliers du gouvernement, pour garantir que chaque jeune mange à sa faim. »