Une excursion envoûtante et haute en couleur dans votre propre monde intérieur… et au-delà
Montréal, le 16 octobre 2024 • Au carrefour de l’histoire, de l’anthropologie, de la biologie et des mémoires, ce superbe roman graphique aborde la solitude sous différents angles et perspectives. Un ouvrage introspectif sur l’expérience intime de l’autrice et un essai réflexif sur un concept auquel nous nous heurtons tous.
Rares sont les romans graphiques qui ratissent un thème de façon aussi large, tout en ciblant avec une telle précision le cœur du sujet. Se dépeignant elle-même à différentes étapes de sa vie et dans une foule de contextes – la nuit passée chez des amis, la vie d’appartement, les premiers rancarts, la connexion à Internet via une ligne téléphonique, les premiers échanges sur des forums de discussion – Kristen Radtke touche à l’universel. Armée de ses couleurs et de sa curiosité, elle explore notre rapport à la solitude et la façon dont celle-ci s’est incarnée dans notre culture à travers les époques: dans l’étalement urbain et les moyens de divertissements, en passant par les médias sociaux et la notion même de communauté. Radtke explore les nombreux expédients – téléphones, télévisions, radios, tablettes, etc. – auxquels on a recours pour tromper la solitude.
L’imagerie épurée, les illustrations envoûtantes et les palettes de couleurs soigneusement choisies renforcent l’atmosphère de solitude au fil du livre, en veillant à ce qu’elle transparaisse constamment en filigrane de cette œuvre créée avec amour et bienveillance, sans le moindre jugement. Un roman graphique plus grand que la somme de ses parties, qui nous confronte à la solitude à la fois comme expérience individuelle et collective. Jamais l’idée d’être seul n’a été si rassembleuse.
Kristen Radtke
Kristen Radtke est l’une des étoiles montantes du roman graphique américain. Lauréate de nombreux prix et bourses, directrice artistique du média en ligne The Verge, elle publie ses dessins dans The New York Times, Harper’s, The Guardian, Marie Claire, The Atlantic, Vogue et Vanity Fair.
Traduit de l’anglais (États-Unis) par Myriam Héritier et Gaëlle Cogan |