Tel qu’annoncé à l’occasion du Jour de la Terre le 22 avril dernier, Mascouche et Terrebonne font cet été un pas de plus vers un règlement concret qui régira la vente et la distribution d’objets à usage unique sur leur territoire
respectif. En vue de bien préparer le terrain, les deux municipalités ont mandaté des ressources de l’organisme Jour de la Terre pour aller à la rencontre des commerces, industries et institutions installés dans Les Moulins afin de les accompagner dans cette importante transition écologique.
Un règlement adopté dès cet automne
Dans le cadre de leur conseil municipal respectif, Mascouche et Terrebonne adopteront cet automne le même règlement régissant la vente et la distribution d’objets à usage unique.
Dès le 1er janvier 2023, la première phase du règlement bannira certains de ces articles. Sont notamment concernés par ce bannissement les fameuses pailles en plastique, les ustensiles en plastique ou en bois, les verres de plastique 6 et 7 ainsi que toute vaisselle jetable utilisée en salle à manger.
« Bannir certains objets, c’est le premier pas vers nos objectifs centraux de réduction à la source. Réduire à la source, c’est moins consommer oui, mais c’est aussi éviter d’envoyer certaines matières dans nos centres de tri et nos sites d’enfouissement qui débordent partout dans la province. Cela passe par chacun de nos petits gestes quotidiens! C’est d’ailleurs pourquoi nous avons choisi une liste d’objets plus élaborée que celle annoncée hier par le gouvernement fédéral », précise Mathieu Traversy, maire de Terrebonne. « Pour choisir les articles pertinents à bannir dans nos municipalités, nous avons fait nos devoirs et nous savons que pour tous les objets à usage unique qui seront bannis dès 2023, il existe des solutions de remplacement réalistes et accessibles pour le commerçant et pour le consommateur en bout de piste », poursuit-il. Rappelons que les objets à usage unique ne sont utilisés que quelques minutes et prennent ensuite des centaines d’années à se décomposer.
Guillaume Tremblay, maire de Mascouche, ajoute pour sa part : « Nous sommes bien conscients que le nouveau règlement changera les façons de faire et viendra modifier certaines habitudes des citoyens et des commerçants, mais nous devons agir dès maintenant! Les gens embauchés pour aller sur le terrain seront à l’écoute des commerçants et ils ont pour objectif de les accompagner dans la transition en proposant des solutions concrètes et en sensibilisant les propriétaires à l’impact des actions mises en place. »
Aller plus loin que le bannissement
Les deux municipalités souhaitent par ailleurs aller plus loin que le simple bannissement d’objets et c’est ce qui démarque notre règlement du cadre adopté jusqu’ici ou en voie de l’être par les grandes villes du Québec.
« Bannir, ce n’est pas suffisant selon nous. À l’instar de la Ville de Prévost, nous souhaitons également changer plus en profondeur les habitudes, notamment en s’appuyant sur un incitatif économique. Nous voulons ainsi amorcer un profond virage vers la réduction à la source des objets à usage unique. Gardons-nous de changer une matière pour une autre alors que nous pouvons parfois simplement éviter complètement un produit en faisant un choix écoresponsable », évoque M. Tremblay.
Ainsi, en phase 2 de l’application du règlement sur les objets à usage unique, des écocontributions s’appliqueront à certains autres objets qui ne sont pas bannis, mais qui contribuent eux aussi à faire déborder nos bacs bleus et noirs. Cette phase 2 est prévue pour le printemps 2023. Cet été, les rencontres sur le terrain permettront d’ajuster la liste
des objets pour lesquels une écocontribution s’appliquera. M. Traversy explique :
« Une écocontribution s’appuie sur la vente d’un produit assujetti pour lequel le consommateur paie un petit surplus au commerçant. Soyons clairs : tous les objets qui seront soumis à l’écocontribution à Mascouche et à Terrebonne
constitueront des objets à usage unique dont le consommateur peut entièrement se passer dans son quotidien et pour lesquels des alternatives existent. À titre d’exemple, on peut choisir d’avoir avec soi une gourde réutilisable plutôt que d’acheter une bouteille d’eau de format individuel, alors une écocontribution serait appliquée lors de l’achat de
cette bouteille », poursuit-il.
D’autres informations suivront cet automne quant à cette deuxième phase du règlement
en développement