À l’occasion de la Journée nationale de commémoration et d’action contre la violence faite aux femmes, Terrebonne rappelle l’importance de briser le cycle des violences vécues par les femmes en agissant concrètement, notamment comme le fait son Service de police en matière de violence conjugale.
Alors que s’achèvent les 12 jours d’action contre les violences faites aux femmes, Mathieu Traversy, maire de Terrebonne, a une pensée sincère pour toutes les femmes victimes de violence ici et ailleurs : « Il y a 33 ans jour pour jour avait lieu le drame de la Polytechnique de Montréal. Comme société, nous avons le devoir collectif de nous souvenir des victimes de ce féminicide marquant. Nous devons également soutenir toutes celles qui subissent de la violence au quotidien. »
« Les formes de violences vécues par les femmes sont malheureusement nombreuses et ne font pas toujours la manchette. Pensons notamment à la discrimination verbale, à l’abus psychologique, au contrôle excessif ainsi qu’aux violences physiques, sexuelles et économiques. Trop souvent, ces violences sont vécues dans le cadre de relation amoureuse présente ou passée », poursuit-il.
Marc Brisson, directeur du Service de police, renchérit : « Nous estimons qu’au Québec en 2020, les femmes représentaient plus des trois quarts des victimes de crimes commis dans un contexte conjugal et ayant été rapportés. Par souci pour les victimes, depuis près d’un an et demi maintenant, notre Service de police à Terrebonne a introduit une fonction d’agents de liaison en violence conjugale. Ces ressources viennent directement en aide aux victimes et les accompagnent avec sensibilité et bienveillance à travers tout le processus. Par leurs actions concrètes, elles contribuent à briser le cycle de violence et à sauver des vies! Elles parviennent même à redonner confiance aux victimes envers le système de justice. Nous sommes extrêmement fiers de cet innovant projet et des retombées qu’il a engendrées! »
Un soutien aux victimes reconnu
Déjà, l’approche des agents de liaison en violence conjugale a séduit une dizaine de services de police au Québec et devrait très bientôt être implantée dans de nombreuses communautés autochtones. Récemment, le projet a aussi été récompensé par le Prix d’excellence en administration publique dans la catégorie Milieu municipal en plus d’avoir reçu cet été un prix de l’Association des directeurs de police du Québec. Soulignons également que plutôt cette année, cette nouvelle organisation du travail avait même retenu l’attention de la ministre de la Sécurité publique à ce moment, madame Geneviève Guilbault, qui l’avait alors citée en exemple.
À propos de la fonction d’agents de liaison
Tout a débuté par un projet-pilote accueilli avec ouverture par le Service de police de Terrebonne. Après plus de 12 ans comme patrouilleuses, les deux instigatrices du projet, mesdames Joëlle Laparé et Martine Milton, souhaitaient faire la différence auprès des victimes de violence conjugale. Puisque l’expérience s’est avérée fort concluante, la fonction a été officiellement intégrée au sein du corps policier en 2022. Les agentes établissent également des liens avec le milieu communautaire sur le terrain et portent des messages d’espoir auprès des victimes potentielles.