Financement de la Maison Marie-Marguerite à Laval : Une réponse prioritaire face à l’augmentation des demandes d’aide pour les femmes violentées et leurs enfants
Montréal, le 11 décembre 2024 – La Fédération des maisons d’hébergement pour femmes (FMHF) tient à souligner le développement de 20 nouvelles places d’hébergement à Laval, destinées aux femmes violentées, avec ou sans enfants, vivant des problématiques multiples liées aux violences.
La Maison Marie-Marguerite sera la première maison d’hébergement lavalloise dédiée aux femmes violentées. Ces nouvelles places d’hébergement répondent à un besoin urgent dans un contexte où les demandes d’aide pour les femmes victimes de violences explosent. Les nombreuses crises économiques et sociales ont exacerbé la vulnérabilité des femmes, augmentant de manière significative les demandes de soutien auprès de nos maisons membres. Celles-ci accueillent des femmes et leurs enfants victimes de violence conjugale et familiale, de violence «justifiée» sur l’honneur, de traite, d’exploitation sexuelle, d’agressions sexuelles, en situation d’itinérance, etc. Ces femmes subissent diverses violences en même temps et ont besoin d’accompagnement, de soutien et de sécurité afin de surmonter les multiples obstacles qui entravent leurs démarches visant refaire leur vie sans traumatismes.
Répondre à l’urgence : un besoin accru d’hébergement et de services adaptés
La construction de nouvelles places d’hébergement, telle que celle de la Maison Marie-Marguerite, est un pas important pour répondre à cette urgence. Toutefois, il est essentiel de souligner que ce projet ne représente qu’une fraction des besoins réels. À travers le Québec, les femmes victimes de violences attendent encore des ressources suffisantes pour se reconstruire. Nous devons continuer à investir dans la création de nouvelles maisons d’hébergement pour femmes violentées afin d’offrir des environnements sécurisés où ces femmes et leurs enfants peuvent se réfugier, recevoir du soutien pour elles et leurs enfants, poursuivre ainsi leur chemin vers une émancipation complète du carcan physique et psychologique engendré par les violences vécues.
Nécessité de financement adéquat des services
Si la construction de nouvelles places est cruciale, le financement ne doit pas se limiter à la construction de bâtiments. Pour répondre aux besoins complexes des femmes violentées et de leurs enfants, les maisons d’hébergement doivent être dotées de ressources financières qui couvrent également leur fonctionnement interne. Les services d’accompagnement psychosocial, l’intervention spécialisée auprès des enfants, l’accompagnement juridique, le suivi post-hébergement, le soutien en santé mentale et en réinsertion sociale sont autant de services essentiels à la réussite du parcours de ces femmes vers une vie libre de toutes violences.
Un appui précieux de nos partenaires
Nous tenons à remercier sincèrement le gouvernement du Canada, le gouvernement du Québec, le Fonds de solidarité FTQ, la Ville de Laval, Desjardins, et la Fondation J.A. De Sève pour leur engagement dans ce projet d’envergure. Nous remercions également le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) ainsi que le Secrétariat à la condition féminine (SCF) pour leur soutien indéfectible à notre cause et leur proactivité à trouver des solutions qui répondent aux besoins émergents. Leur appui est essentiel pour garantir des milieux sécuritaires et adaptés aux besoins des femmes violentées et de leurs enfants.
Un appel à poursuivre les efforts
La FMHF réitère l’urgence de continuer à développer des solutions adaptées, intégrées et durables. Les violences faites aux femmes ne sont pas des incidents isolés, mais des problématiques systémiques qui exigent une réponse concertée et coordonnée. Ensemble, avec l’appui des gouvernements, des institutions financières et de la communauté, nous devons poursuivre nos efforts pour garantir un avenir sans violence à toutes les femmes et leurs enfants.
À PROPOS DE LA FMHF
La Fédération des maisons d’hébergement pour femmes compte 37 maisons d’hébergement membres de 1re étape et 20 maisons de 2e étape à travers la province. Ses maisons d’hébergement membres hébergent chaque année des femmes et enfants, victimes de violences conjugales et familiales, de traite, de violences «justifiées» sur l’honneur, d’agressions et d’exploitation sexuelles, à risque d’itinérance ou toute autre violence.