Qui ne connaît pas un ami, un voisin, un proche parent, qui a quitté la ville pour expérimenter un nouveau mode de vie au quotidien, hors des grands centres urbains ? Qui n’a pas pensé à troquer son statut de citadin pour celui de villageois ? Le journaliste Yvon Laprade, qui vit lui-même désormais à Saint-Élie-de-Caxton, se penche sur cette tendance qui a pris de l’ampleur avec la pandémie – et la popularité du télétravail – dans son essai LA GRANDE ÉVASION, à paraître le 2 mars prochain.
Depuis quelques années, travailleurs autonomes, fonctionnaires, artistes, immigrants, retraités et jeunes travailleurs n’ont jamais été aussi nombreux à se demander si le bonheur ne se trouverait pas plutôt ailleurs qu’à Montréal ou dans les autres grandes villes, loin de la pollution urbaine, des sirènes d’ambulances, des cônes orange et des artères congestionnées. Phénomène passager ? Exode massif ? Grande évasion ? Chose certaine, ce mouvement de fond profite aux régions, que l’on pense aux Laurentides, aux Cantons-de-l ’Est, Lanaudière, la Mauricie, Charlevoix, le Saguenay-Lac-Saint-Jean, la Gaspésie, et même les Îles-de-la-Madeleine.
Tout n’est pas parfait lorsqu’on décide de quitter la ville pour aller vivre à la campagne. Il faut faire des ajustements, des compromis. Il y a là des enjeux de cohabitation entre les locaux et ceux qui arrivent. On ne débarque pas dans un village avec ses gros sabots… « La route qui mène à la destination finale n’est pas toujours celle qu’on s’était imaginée au départ », prévient l’auteur. Autre envers de la médaille : ce besoin des citadins d’aller respirer un grand bol d’air a affaibli Montréal, qui a perdu, au cours de la dernière décennie, plus de 240 000 résidants dans ses échanges migratoires avec les autres régions du Québec. Entre le 1er juillet 2020 et le 1er juillet 2021, en pleine pandémie, le solde migratoire négatif de la métropole a atteint le niveau record de 48 300 personnes, selon l’Institut de la statistique du Québec (ISQ).
Pour la rédaction de son ouvrage, Yvon Laprade a réalisé plus d’une trentaine d’entrevues, entre autres avec des citadins qui ont pris la clé des champs après avoir acquis des propriétés. Il est également allé à la rencontre de Fred Pellerin, Richard Séguin, Marc Fournier et MC Gilles, qui ont accepté de raconter leur réalité. Et il a pris le pouls des élus municipaux, un peu partout au Québec, sur les questions d’actualité touchant la pénurie de main-d’œuvre, le logement et l’immigration.
Les grands boulevards ou les chemins moins fréquentés ? Vivre dans un quartier densément peuplé ou dans un village sans feux de circulation ? Le débat est lancé !
À PROPOS DE L’AUTEUR
Journaliste depuis quarante-cinq ans, Yvon Laprade a travaillé au Journal de Montréal, à Rue Frontenac, à La Terre de chez nous et à La Presse. Il est chroniqueur au quotidien Le Nouvelliste. Il écrit pour informer, parfois même pour dénoncer, mais surtout, pour s’exprimer sur les nombreux enjeux de société. On lui doit, entre autres, le livre référence sur le scandale Norbourg et un premier roman, Un homme vaillant.
À PROPOS DES ÉDITIONS LA PRESSE
Les Éditions La Presse donnent la parole à des personnalités influentes qui répondent aux préoccupations d’un large public en lui offrant une vision riche et éclairée. Portées par l’expertise de leurs auteurs, les publications de la maison d’édition s’illustrent fréquemment aux plus hauts rangs des palmarès de vente et sont plébiscitées par l’industrie dans le cadre de concours nationaux et internationaux. Le catalogue des Éditions La Presse regroupe plusieurs créneaux parmi lesquels les guides pratiques, les livres de cuisine, les biographies, les récits et les essais figurent à l’avant-plan.