Québec, le mercredi 12 juin 2024 — Les officiers de navigation et les officiers mécaniciens de 5 traverses du Québec seront en grève les 21 et 22 juin prochain, ainsi qu’à 8 autres dates qui seront déterminées par après. Les 150 métallos de la section locale 9599 ont voté dans une proportion de 93 % en faveur d’un mandat de tenir jusqu’à 10 jours de grève.
C’est ce qui ressort du vote tenu ces derniers jours lors d’une tournée des 5 principales traverses de la Société des traversiers du Québec.
« Nos membres gagnent environ 10 $ de l’heure de moins que les autres officiers ayant des brevets comparables. Les salaires ne sont pas compétitifs à la Société des traversiers comparativement à ce qui est offert ailleurs dans le secteur maritime. La STQ elle-même paie 2 à 3 fois plus cher que ce qu’elle offre à ses propres officiers pour des employés d’agence. Si la STQ payait correctement, elle aurait assez de personnel et n’aurait pas besoin d’aller payer plus cher pour des employés d’agence », estime le Capitaine Simon Carbonneau Graton, président de l’unité de la section locale 9599.
La section locale 9599 des Métallos a donc envoyé hier un avis de grève pour le 21 et le 22 juin prochain pour les traverses de Québec/Lévis, Matane/Godbout, Tadoussac/Baie-Sainte-Catherine, L’Isle-aux-Coudres/Saint-Joseph-de-la-Rive ainsi que Sorel/Saint-Ignace-de-Loyola. Le Syndicat a transmis à l’employeur et au Tribunal administratif du travail une proposition de services essentiels. Le TAT devra déterminer le niveau de service requis afin d’assurer la santé ou la sécurité des citoyen.ne.s.
Les salariés sont déterminés à faire avancer le dossier. « Nos membres sont exaspérés par la lenteur des négociations. Encore une fois, l’employeur s’est présenté récemment à une séance de négociation sans mandat sur les aspects monétaires du contrat de travail. Ils et elles n’ont pas eu d’augmentation salariale depuis le 1er avril 2022. Le Conseil du Trésor doit donner les mandats nécessaires pour dénouer l’impasse. Le Conseil du Trésor vient de sortir du chapeau une exigence de “flexibilité”, dont il n’a encore jamais été question, sans même pouvoir détailler concrètement en quoi cela consiste. C’est un manque de respect total envers le processus de négociation », souligne le représentant syndical des Métallos, Luc Laberge.
Rappelons que la négociation précédente s’était éternisée pendant près de 20 mois. L’actuelle négociation dure quant à elle déjà depuis 14 mois. « Ça n’a aucun sens de laisser mépriser ainsi les officiers, alors que les salaires deviennent complètement dépassés », ajoute le Capitaine Simon Carbonneau. |