Interdiction des appareils de chauffage au bois certifiés
L’APC déplore la réglementation incohérente et inefficace adoptée par Terrebonne
Beloeil, le 29 mai 2025 – L’Association des professionnels du chauffage d’appoint (APC) déplore l’approche incohérente et inefficace adoptée par la Ville de Terrebonne, qui fait cavalier seul en devenant l’une des premières villes au Canada à interdire l’installation d’appareils de chauffage au bois certifiés sur son territoire, au lieu de viser le remplacement des vieux appareils de chauffage non certifiés et nettement plus polluants. L’APC invite la Ville à faire marche arrière et à adopter une réglementation pragmatique, fondée sur la science et susceptible d’avoir un réel impact sur la qualité de l’air.
L’APC rappelle que les appareils de chauffage au bois d’ancienne génération non certifiés peuvent émettre jusqu’à 100 g/h de particules fines dans l’air. À titre comparatif, pour obtenir la certification EPA aujourd’hui, un appareil ne peut émettre plus de 2,5 g/h de particules fines dans l’air. Ainsi, en vertu de la réglementation qu’elle vient d’adopter, la Ville de Terrebonne interdira à ses citoyens d’acheter des appareils reconnus pour leur performance écoénergétique, tout en permettant à d’autres de continuer à utiliser leurs vieux appareils ne respectant aucune norme environnementale. Ce faisant, elle rompt avec les approches rigoureuses adoptées autant à Laval, Québec que Montréal.
« La réglementation de Terrebonne est un non-sens. On vient brimer la capacité de citoyens de se chauffer au bois de manière responsable, tout en n’agissant pas sur la vraie source du problème. Pour réduire efficacement l’émission de particules fines et avoir un impact direct sur la qualité de l’air, il faut s’attaquer aux vieux appareils, et non pas aux appareils certifiés. Les villes de Québec et de Laval, qui ont adopté des cadres réglementaires innovants et efficaces, devraient servir d’exemples pour Terrebonne. Les villes ont tout intérêt à harmoniser leurs approches pour éviter de semer davantage de confusion dans la population », explique Louis-Pierre Côté, porte-parole technique de l’APC.
Une source d’énergie appréciée et essentielle L’APC souligne d’ailleurs que le chauffage au bois demeure une source d’énergie largement appréciée de la population et, surtout, une composante essentielle de l’offre énergétique du Québec. En effet, l’utilisation d’appareils certifiés de chauffage d’appoint contribue de manière importante à limiter la consommation d’électricité lors des journées de grands froids, diminuant d’autant la pression sur le réseau d’Hydro-Québec lors de ces périodes de pointe.
L’APC déplore également que cette réglementation ait été adoptée sans consultation de la population de Terrebonne. Vérification faite, une seule séance de consultation a été tenue le 12 mars 2025, sans aucune communication publique préalable. Elle a duré 15 minutes. Aucun citoyen n’y a assisté, personne n’en ayant été informé.
« Certaines villes ailleurs au pays, dont Montréal, avaient interdit momentanément l’installation d’appareils certifiés sur leur territoire avant de revoir leur réglementation. Toutes ont réalisé le caractère excessif et inefficace d’une telle interdiction. Nous espérons que Terrebonne fera ses devoirs et en arrivera aux mêmes conclusions, dans le meilleur intérêt de ses citoyens », conclut Richard Corbeil, porte-parole Affaires publiques pour l’APC.
À propos de l’Association des professionnels du chauffage
Depuis 1983, l’Association des professionnels du chauffage (APC) représente l’industrie du chauffage d’appoint auprès des diverses instances et sert de centre d’informations aux consommateurs. Ses membres s’étendent sur tout le territoire du Québec, contribuant à la reconnaissance de son expertise dans le domaine. Au fil des ans, l’APC s’est bâti une réputation de partenaire des instances gouvernementales désireuses de mettre en place des cadres règlementaires éclairés en matière de chauffage au bois.