Terrebonne, le 12 décembre 2024 — Joël Arseneau, député des Îles-de-la-Madeleine et porte-parole du Parti Québécois en matière de Services sociaux, ainsi que Catherine Gentilcore, candidate péquiste pour l’élection partielle de Terrebonne, s’inquiètent du nombre de personnes encore sans toit à l’approche de l’hiver.
EN BREF
- Le Parti Québécois veut que le premier ministre se saisisse de l’enjeu de l’itinérance ;
- Le Parti Québécois demande des solutions immédiates à l’approche de l’hiver.
Les statistiques démontrent que l’itinérance a augmenté de près de 50 % de 2018 à 2022, le nombre de personnes sans-abris s’établissait alors à environ 10 000, dont plus de 300 dans Lanaudière. Depuis, rien n’indique que cette tendance se soit inversée.
« Malgré les 1 000 personnes que le gouvernement prétend avoir sorties de l’itinérance, les échos des organismes avec qui nous sommes en contact rapportent un récit bien différent. Cette situation est intenable pour ces milliers de personnes et pour l’ensemble des Québécois. C’est inacceptable que, dans une société riche comme le Québec, tant de gens se retrouvent à la rue. Il est temps pour le gouvernement d’envoyer un message fort, on ne peut plus continuer comme ça, il faut renverser la tendance en itinérance et prendre les grands moyens pour y arriver », croit le porte-parole péquiste en Services sociaux.
Un consensus a émané des derniers États généraux sur l’itinérance, auxquels Joël Arseneau a participé, à l’effet que c’est le premier ministre lui-même qui doit prendre en main le dossier de l’itinérance. Cette idée est également défendue par le Parti Québécois.
« Le ministre seul est dépassé par les évènements et c’est au premier ministre de s’en mêler. Notre formation se joint à la société civile pour demander formellement au premier ministre d’agir », affirme sans détour Joël Arseneau, qui rappelle au passage que les municipalités demandent au gouvernement qu’il injecte le 100 M$ pour les refuges et les services d’aide venant de l’entente avec le gouvernement fédéral.
Alors que l’hiver est à nos portes, la multiplication de campements et le débordement des ressources destinées à l’itinérance invitent à la mise en place de solutions pérennes pour loger et aider les personnes en situation d’itinérance, rappellent les péquistes, en visite ce matin dans un organisme en travail de rue de Terrebonne, Le Trajet.
« L’hiver est à nos portes, le mercure est sous zéro : il devient urgent de trouver de l’hébergement pour tous celles et ceux qui sont à l’extérieur. Il faut des gestes dès maintenant pour passer à travers la saison froide, mais les mesures en place sont encore insuffisantes pour sortir toutes les personnes de la rue, particulièrement à l’extérieur de Montréal et Québec, comme ici à Terrebonne. Tout le monde est mobilisé autour de cet enjeu : les organismes, les élus locaux, les citoyens. Tous, sauf le premier ministre. Qu’attend-t-il ? », conclut Catherine Gentilcore.