Le Collectif de recherche Justice pour les femmes victimes de violence (Fédération des maisons d’hébergement pour femmes / Regroupement des maisons pour femmes victimes de violence conjugale / Concertation des luttes contre l’exploitation sexuelle / Regroupement québécois des centres d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel), en alliance avec une équipe interdisciplinaire de chercheures de l’UQAM et de l’Université de Montréal accompagnée par le Service aux collectivités de l’Université du Québec à Montréal, tient à souligner l’importance de la Semaine des victimes et survivant.e.s d’actes criminels 2023, qui se déroulera du 14 au 20 mai 2023. À l’heure où le gouvernement se mobilise pour “rebâtir la confiance”, aucune victime ne doit être laissée de côté.
Il est important de rappeler, lors de cette semaine, les 7 recommandations formulées à partir des résultats d’une programmation de recherche portant sur l’accès à la justice pour les femmes victimes de violences sexospécifiques (violence conjugale, violences sexuelles et exploitation sexuelle, sachant que ces formes de violence ne sont pas mutuellement exclusives).
Les victimes et les survivant.e.s d’actes criminels sont souvent confronté.e.s à de nombreux défis, notamment la stigmatisation, la discrimination, la peur et l’isolement social, le manque d’accompagnement et d’accès à la justice. En outre, elles doivent faire face à des conséquences psychologiques, physiques et financières à long terme. Les femmes davantage marginalisées (notamment les femmes issues de l’immigration, racisées, autochtones, en situation de handicap, sourdes et des minorités sexuelles et de genre) subissent souvent de plus nombreux préjudices physiques, émotionnels et économiques qui ont des conséquences dévastatrices sur leur vie.
Nous devons donc mettre en place des mesures concrètes pour lutter contre la violence faite aux femmes et pour offrir aux survivantes les ressources adéquates. En ce sens, le Collectif a accueilli avec enthousiasme la mise en place des tribunaux spécialisés et il espère que les recommandations faisant suite à ses travaux seront entendues afin de prendre en compte les besoins et réalités de toutes les femmes et ainsi éviter qu’elles se sentent dépossédées de leur situation lorsqu’elles s’engagent dans le processus judiciaire.
Trois phases de recherche
Trois rapports sont nés de nombreuses années de recherche collective menées par le Collectif avec chacune leur propre phase.
- Phase 1 : L’expérience des femmes victimes de violence face au système pénal à partir de leurs témoignages ;
- Phase 2 : L’accès à la justice pour les femmes davantage marginalisées en s’appuyant sur les connaissances qu’en ont les intervenantes communautaires travaillant à leurs côtés ;
- Phase 3 : Les perspectives d’acteur·trice·s du système pénal concernant l’accueil et l’accompagnement des femmes dans le système judiciaire.
Les recommandations
Le collectif de recherche Justice pour les femmes victimes de violence propose de C.A.S.S.E.R.R les injustices et formule les recommandations suivantes :
- Collaboration
- Accommodement
- Soutien et suivis
- Sensibilisation et formation
- Écoute
- Référencement
- Ressources
Des vignettes à partager en grand nombre
Du 14 mai au 20 mai prochain, le Collectif de recherche Justice pour les femmes victimes de violence encourage tous les Québécois et Québécoises à partager sur les réseaux sociaux les 7 vignettes de recommandations afin de sensibiliser la population, les intervenantes communautaires ainsi que les acteurs et actrices du système pénal.
Beaucoup de travail reste à faire pour que les victimes et les survivantes d’actes criminels obtiennent la justice qu’elles méritent et pour promouvoir un Québec plus juste pour toutes.