Devant l’importance de tous les travailleurs de la santé et des services sociaux et les défis nombreux affligeant leurs pratiques respectives, l’Association des médecins omnipraticiens Laurentides-Lanaudière (AMOLL), l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS), le Syndicat des travailleuses et travailleurs du CISSS de Lanaudière-CSN et la FIQ-Syndicat des professionnelles en soins de Lanaudière (FIQ-SPSL) unissent leurs voix pour une seule et même cause : le maintien d’un système de santé et services sociaux en santé. Une première au Québec!
Dans un grand esprit de collaboration, après près de trois années pour le moins difficiles en raison de la précarité du système de santé et des services sociaux, de la pandémie, du manque de personnel chronique dans le réseau et de la hausse de la détresse psychologique chez les travailleurs, les représentants régionaux des différents syndicats souhaitent que soit reconnu l’apport de l’ensemble du personnel de la santé et des services sociaux dans la prestation d’une offre de services et de soins de qualité dans Lanaudière.
« Les régions des Laurentides et de Lanaudière sont les plus négligées du système. Sous-financement, difficultés d’accès et manque de personnel : les besoins chez nous sont criants et ajoutent au défi. Dans ce contexte, nous devons plus que jamais nous mobiliser pour épauler tous les travailleurs de la santé et des services sociaux. Par cette alliance, les médecins de famille réitèrent leur plus grande reconnaissance envers tout le personnel du milieu – des collègues de la plus haute importance. », précise Dre Lyne Couture, présidente de l’AMOLL.
« Le réseau de la santé et des services sociaux est maintenu à flot grâce au personnel, notamment les technicien·ne·s et les professionnel·le·s, qui se donnent corps et âme pour donner des services de qualité dans toutes les missions que nous desservons. Malheureusement, la surcharge, la détresse psychologique et le climat de travail se sont détériorés ces dernières années. Ces problématiques sont connues et décriées depuis longtemps. Pour favoriser un réseau public fort, il faut alléger le fardeau de toutes ces travailleuses et travailleurs.», ajoute M. Kevin Newbury, président de l’APTS Lanaudière.
« Nos urgences débordent et les listes d’attente pour obtenir des services de soutien à domicile ou une place en hébergement ne cessent d’allonger. Le réseau craque de partout et le dévouement du personnel ne suffit plus. Chaque jour, des travailleuses et travailleurs formés et expérimentés font le choix de quitter le réseau pour travailler ailleurs. On a longtemps eu recours au privé pour pallier l’incapacité du réseau public à répondre aux besoins de la population, et pourtant, ça n’a rien réglé du tout! Il vaudrait mieux réinvestir ces sommes dans les secteurs publics afin de mettre en place des mesures qui parviendront à retenir le personnel du réseau et à convaincre la relève d’y faire carrière. Et ce n’est pas juste une question d’argent. Il faut aussi améliorer la qualité de vie au travail en développant le sentiment d’appartenance et en valorisant le rôle essentiel de chacun des employés qui contribuent au bon fonctionnement du réseau de la santé et des services sociaux. » déclare Simon Deschênes, président du Syndicat des travailleuses et travailleurs du CISSS de Lanaudière-CSN.
« Après des années d’abnégation au sein d’un réseau de la santé brisé, les professionnelles en soins ne demandent qu’une chose : pouvoir soigner dans la dignité, tant celle de leurs patients que la leur. La situation est particulièrement difficile dans la MRC de Matawinie, qu’il faut reconnaître comme une région éloignée. Le ministre de la Santé ne peut à la fois clamer sa volonté de faire du réseau de la santé un employeur de choix et ignorer nos propositions concrètes », déclare Stéphane Cormier, président du FIQ-Syndicat interprofessionnel de Lanaudière.
En marge de cette déclaration, qui met également en lumière l’importance d’un réseau public fort, gratuit et universel, soulignons que les différentes organisations prévoient se réunir au besoin pour discuter des enjeux communs qui concernent leurs travailleurs. « Il est primordial que tout le personnel de la santé puisse accomplir ses tâches de façon saine et adéquate, dans un climat bienveillant et positif qui valorise aussi l’autonomie, l’entraide et le plaisir au travail. », précisent d’une même voix les quatre représentants.